NOËL ANXIEUX
Je le sais, tu le sais, nous le savons, cette année, nous vivons une situation sans précédent dû à la pandémie actuelle de la COVID-19. Nous jonglons avec l’incertitude financière, les défis de concentration au travail, la possible fermeture des services de garde ou des écoles tout en « flirtant » avec le sentiment d’isolement. Il y a de quoi être inquiet, voire même anxieux.
Arrivera sous peu le temps des fêtes. Temps habituellement festif et porteur (pour la plupart) de joie et de magie. Cette année, ce sera assurément différent au nom de la santé. Ce moment de l’année où plusieurs se rassemblent avec les leurs devra être repensé. Pour certains, c’est l’effritement du tissu social, cet ensemble de liens sociaux que nous entretenons les uns avec les autres.
Développons nos outils intérieurs
Une fois qu’on prend conscience comme parent que la situation nous place en position de déséquilibre, c’est le temps de penser à mettre en place des stratégies d’adaptation! Et ça, bien, c’est ma force! Vous saviez que les psychoéducateurs sont les spécialistes de l’adaptation?
Voici deux outils pour faire face à l’approche des fêtes avec bienveillance :
Soyons notre meilleur ami
Je comparais dans un article précédent les enfants à des éponges puisqu’ils se nourrissent de ce qu’ils voient et ressentent. C’est pourquoi les enfants peuvent facilement absorber les émotions de leurs parents, et donc, dans le contexte actuel, absorber l’angoisse et l’anxiété des autres.
Mon premier conseil est d’être indulgent avec nous-mêmes. J’aime dire : « Soyons notre meilleur ami ». Nous avons le droit de trouver la situation difficile, de ne pas pouvoir voir et serrer notre famille et nos amis dans nos bras autant que nous le souhaiterions. Accueillons cette émotion qui émerge en nous comme nous l’accueillerions si c’était l’émotion de notre meilleur ami. Si nous la balayons sous le tapis, elle augmentera en intensité (c’est aussi vrai pour n’importe quelle émotion d’ailleurs). L’anxiété est une émotion comme une autre qui mérite d’être entendue. Le point tournant de l’inadaptation c’est lorsque l’anxiété nous rend indisponibles au quotidien. C’est le cas par exemple si on est tellement anxieux à l’arrivée des fêtes qu’on n’est pas capable de cuisiner les repas ou encore de jouer avec notre enfant. Si ça vous arrive, n’hésitez pas à demander de l’aide.
Vivre le moment présent
C’est un fait, nous avons tous hâte que la situation se stabilise, de retourner manger à notre restaurant préféré ou encore de planifier des vacances en famille. Or, nous n’avons aucun contrôle sur les mesures gouvernementales et du moment où la situation redeviendra « normale ». C’est pourquoi il est important de nous ramener dans le moment présent.
Concentrons-nous sur ce que nous pouvons contrôler dans un avenir plus rapproché. Comment organiserons-nous le 24, 25, 26 et 27 décembre prochain? C’est l’heure de la planification! Ce qui est chouette dans tout ça c’est que faire des plans procure habituellement un sentiment de contrôle, ce qui réduit le stress et l’anxiété!
Nous avons maintenant en main deux outils pour faire face à ce temps des fêtes différent. J’ai envie de terminer en disant que c’est aussi une occasion unique d’enseigner à nos enfants comment prendre soin de leur santé mentale.
Soyez leur modèle!